Contribuer à sauvegarder le patrimoine djerbien.
Categorie:Patrimoine
Histoire
Ce monument est situé au centre de Houmet Souk. À l’origine, c’était une école Malékite fondée au XVII e siècle par Murad Bey en 1674, puis agrandie en 1721 par la dynastie des Husseinites. La mosquée a été érigée par les représentants du pouvoir central à Djerba en vue de répandre le rite Malékite et renforcer entre autres leur mainmise. Elle a été édifiée en l’honneur du Cheikh Ibrahim Eljomni qui porte d’ailleurs le nom de la mosquée.
Fonctions
La mosquée-madrassa Sidi Brahim Eljomni a joué à la fois la fonction de lieu de culte et d’école coranique. Elle a été dotée aussi d’une véritable fonction sociale en offrant un lieu de logement pour les étudiants et de refuge pour les opposants du pouvoir.
Architecture
Le plan de la mosquée a la forme d’un trapèze irrégulier. Ce monument est composé des unités architecturales originales dont on cite une maison pour le Cheikh, des chambres pour les étudiants, une école coranique, une cour et des annexes (salle d’ablution, restaurant et deux citernes d’eau). Il y a d’autres unités rajoutées à l’époque des Husseinites dont on distingue une salle de prière, un étage supérieur et un mausolée.
La mosquée est un complexe architectural. Elle est, en général, représentative de l’architecture islamique. En revanche, les matériaux de construction et la forme du dôme reflètent le style maghrébin, et le mausolée du fondateur, intégré l’édifice, rappelle le plan architectural des écoles «madrassa » ottomanes.
Classement
Cet ensemble architectural est inscrit sur la liste des monuments historiques de Tunisie, depuis 1928 sous l’ordre de Mohammed El Habib Pacha-Bey.
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